Oui, ça fait doublon... que voulez-vous, vous ne regardez plus de films sur ce forum de cinéma !
Intimate Confessions of a Chinese Courtesan, de Chu Yuan
Légendaire film de wuxia lesbien, ce Shaw Bros est, sans surprise, très soft côté érotisme, mais il n’en reste pas moins plaisant, notamment grâce à ses personnages féminins puissants et fascinants, qui se tournent autour, s’aiment et se haïssent d’une bien belle manière (ça calme même pas mal d’amourettes qui se voudraient subversives). Visuellement, la société a rarement fait mieux et l’intrigue policière double les dimensions novatrices du film. Ça se paie même le luxe d’être assez drôle, grâce notamment à une galerie de pervers sexuels qui crèvent tous les uns après les autres. Et les combats sont plutôt furieux ! J’ai trouvé ça très cool.
A Touch of Zen, de King Hu
Une œuvre qui donne un peu l’impression de réunir les éléments quintessentiels du cinéma de King Hu : un rythme lancinant, envoûtant même, qui accompagne une histoire articulée autour de la recherche : le recherche des personnages dans une topographie qu’ils explorent constamment (c’est aussi le cas dans Raining in the Moutain), la recherche de la compréhension des mécanismes régissant le monde, en particulier les rouages sociaux (beaucoup de persos ne sont pas ce qu’ils semblent être, encore une fois) et ceux connectant le monde des vivants à celui des morts. La recherche vient aussi du cinéaste, qui construit son atmosphère grâce à la mise en scène d’une nature dominante, dans laquelle les personnages tentent d’exister (et dont les vies sont presque entièrement régies par elle). D’ailleurs les éléments wuxia interviennent en dehors de la sphère du protagoniste, qui doit également apprendre à vivre avec. Concernant les épéistes, l’étranger fait figure de cowboy oriental parfait, tandis que King Hu réintègre avec brio la figure de l’héroïne badass. Esthétiquement, on s’éloigne un peu de Come Drink With Me en progressant plus avant dans le naturalisme. L’influence Western se fait pas mal sentir grâce aux stand-offs, ainsi que dans quelques plans à hauteur de genoux (et gros plans sur le regard) et à travers le personnage du mystérieux étranger. S’il est probable qu’il s’agisse d’un des meilleurs films du réalisateur, je dois avouer que King n’est pas le metteur en images le plus dynamique en ce qui concerne l’action et l’énergie qu’elle dégage. Heureusement que sa photo tue et qu’il allie la rythmique des combats de Dragon Gate Inn aux jeux de chats et de souris de Raining in the Mountain pour créer des scènes très ludiques. Il y a même quelques travelings latéraux qui font bien plaisir. Parmi les plus grands du genre.
Swordsman 3, de Ching Siu-tung et Raymond Lee
Une horrible merde racoleuse à la limite du scandale. Le personnage le plus intéressant du 2 est utilisé n’importe comment, le scénario est risible et les scènes d’action surenchérissent sans saveur ni génie. Vite, faut que j’revoie l’deuxième.