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loval, j'attends toujours ton fat résumé de Sitges.

Est-ce que ça intéresse vraiment des gens?

Steve Jobs de Danny Boyle
C'était très bien. Aaron Sorkin nous pond un scénario à contre-pied des biopics habituel, avec des dialogues dignes de The Social Network et des scènes poignantes révélant le prisme professionnel-familial-relationnel qui entourant le feu co-fondateur d'Apple. Ça aurait amplement mérité d'être adapté par Fincher (avec Trent Reznor à la BO, même si ici la musique s'en sort bien) et pour une fois, j'ai vu Seth Rogen jouer une vraie personne autre que lui-même.

Ils montrent que le type était un peu anti-social, pour ne pas dire un enfoiré de première quand il voulait, ou ils le sacralisent de but en blanc?

Xidius a écrit :Ils montrent que le type était un peu anti-social, pour ne pas dire un enfoiré de première quand il voulait, ou ils le sacralisent de but en blanc?

Première proposition. Les joutes verbales mettent souvent en lumière le côté borné et ingérable de Jobs, lui donnent parfois raison mais le film s'articule en majorité sur les échecs répétitifs du gars dans le personnel et le professionnel.

Rah putain, hâte de voir ça.

Mune, le gardien de la lune

Très jolie fable, superbement mise en images, le film passe à "ça" d'être un grand film sans doute à cause d'un problème de rythme (on démarre à fond la caisse alors que le décor et les personnages se prêterait à plus de calme et de tempérance) et un problème d'écriture (par exemple : pourquoi Mune veut-il aller vite dans le temple ? pourquoi les bestioles blanches ne l'aiment-elles pas ? le méchant n'est pas vraiment menaçant : il est tout seul alors que le tout le sous-sol de la planète devrait être rempli par le peuple des ténèbres).
On sent évidemment l'influence miyazakienne mais les réalisateurs ont su s'en détacher pour créer leur propre univers qui est luxuriant et foisonnant, une vraie merveille pour les yeux. Cédant à l'époque, il fallait évidemment des voix connues pour monter le projet, et si Grégorio et Higelin s'en sortent très bien, je trouve que la voix d'Omar Sy est un peu trop marquée (même si elle est très cohérente par sa chaleur). Je n'ai pas du tout aimé le générique de fin qui agresse le spectateur et dénote complètement avec le film, dommage de finir sur une note comme celle-ci.

Bref, une excellente surprise, surtout pour une production française, et j'espère qu'elle ouvrira la voie à d'autres projets du même acabit.

Les Indestructibles

"Presque" quinze ans après tout le monde, je découvre les Indestructibles, film bien sympa, mais pas assez mis en avant selon moi. C'est dingue, c'est suffisamment divertissant, rythmé et bien équilibré pour que tous les thèmes brassés ne s'écrasent pas les uns les autres (et pourtant il y en a un paquet, comme le modèle familial typique scruté à la loupe, la crise de la quarantaine, l'adolescence, l'acceptation de soi et sa place dans la société). Si seulement il pouvait il y avoir plus de films de super-héros de ce style pour les films live du même genre...

C'est un peu le meilleur quelque part

Pourquoi "un peu" et pourquoi "quelque part" ?

Je crois qu'en écrivant ses mots, Xidius a aussitôt repensé à Spider-Man 2. Et s'est donc dit qu'il fallait se modérer un peu.

En terme d'adaptation (au sens large), d'esprit et de déférence par rapport à ce qu'est un comic book old school, ceux par lequel tout a commencé, Les Indestructibles a littéralement tout compris. C'est en ça qu'il me semble être le meilleur vis à vis du genre pur et dur. Après, l'aspect émotionnel de Spider-Man 2 est une plus value non négligeable, avec un aspect drame humain très fort.

Xidius a écrit :En terme d'adaptation (au sens large), d'esprit et de déférence par rapport à ce qu'est un comic book old school, ceux par lequel tout a commencé, Les Indestructibles a littéralement tout compris. C'est en ça qu'il me semble être le meilleur vis à vis du genre pur et dur. Après, l'aspect émotionnel de Spider-Man 2 est une plus value non négligeable, avec un aspect drame humain très fort.

C'est drôle car j'aurais dit l'inverse : Spider-man 2 est très old school et les Indestructibles très "post moderne". Bien sûr, comme tu le dis, les références sont classiques mais dès la fin du prologue, on est dans "l'après super héros", le retour à la vraie vie, être un humain parmi d'autres, puis vient la reconstruction, la machination, etc. bref, le film n'a rien à envier à Watchmen (Terry Gilliam l'avait bien dit, voir une certaine critique du dimanche... ).
Après, je reconnais que Spider-man 2 transcende tout de même son esprit old school par une écriture des personnages impeccable et chargée d'émotion, comme tu le dis aussi.

Au delà de l'aspect post-moderne, c'est l'esprit très léger et fun des Indestructibles qui me rappelle les comics books à l'ancienne, ceux où ça se prenait pas tant la tête que ça (excepté les strips où ça répétait tout le temps la même chose pour les lecteurs qui débarquaient en cours de route)