C'est marrant. En partant des mêmes postulats, j'ai une conclusion inverse. Effectivement, de nombreux auteurs ont donné leur version du personnage de Superman... et ses versions successives ont permis de crystalliser certains principes essentiels qui dépassent la notion d'auteur et qui donne une réalité presque concrête au personnage. Montrer Superman qui tue Zod, c'est faire preuve d'irrespect pas tant envers Siegel et Shuster mais surtout envers les centaines d'auteurs qui se sont tous plus ou moins accordés sur ce principe. Oui, je sais, il arrive que Superman tue mais c'est exceptionnel et ce n'est pas censé être un trauma fondateur du personnage. Pour la suite, il va falloir gérer avec le fait que Superman a tué son premier ennemi... bien, pour un personnage solaire qui est censé incarné le Bien.Sigurd a écrit :Les éléments que j'évoque sont beaucoup plus "contre nature" que l'acte de Superman, tout à fait plausible dans son univers. La preuve étant qu'il ne s'agissait pas d'une première. Sans parler du fait que le personnage est devenu ce qu'ont bien voulu en faire ses auteurs successifs, l'évolution est donc permise. Ce qui n'est pas le cas chez Tolkien.
La différence majeure avec le travail de Peter Jackson sur le Hobbit, c'est que déjà il ne remet pas en cause l'essence des personnages principaux (que je sache, Bilbo ne se jette pas dans les batailles) et ensuite il ne fait, à mon sens, que changer des péripéties annexes pour donner une variation du mythe... chose qu'on retrouve dans tous les mythes et mythologies, de la mythologie grecque au mythe arthurien. Que la version de Peter Jackson soit plus progressiste que celle de Tolkien n'est pas génant... ou alors il faudrait râler contre les maychants qui ont fait du mythe celtique d'Arthur une légende profondément chrétienne.