CloneWeb - Le Forum

Pas le moins du monde.

cloneweb a écrit :Pas le moins du monde.

OK, ça me rassure.

Clone, pour le coup, je te hais, mais d'une force...tu peux pas savoir! Je comprend mieux pourquoi tu disais aimer les lundis, maintenant.
J'imagine qu'on vous a demandé de vous taire niveau critique jusqu'à la semaine prochaine, non? L'embargo finit quand, qu'on puisse lire ton petit avis?

Vendredi mais j'en dit un mot rapide dans le topic concerné.

J'ai retranscris toute la conférence, ca m'a pris l'après midi mais tout le texte est en ligne !

Merci pour tout le mal que tu t'es donner. Ca donne encore plus envie !

Par contre, l'affiche fr chez moi est l'ancienne qui a été retirée pour le moment .

:wouhou: :wouhou: :wouhou: Le Graal! :wouhou: :wouhou: :wouhou:

C'est nul, Cameron il sait plus filmer et les bêtes bleues sont pas réalistes.

Bon, pour faire bref:

Visuellement époustouflant. D'un point de vue esthétique et technique, il y a clairement une avancée certaine. Ce n'est peut-être pas la Révolution que l'on clamait depuis des mois, mais Cameron a ouvert une grosse brèche qu'il va falloir exploiter. La 3D dépasse enfin le statut du gimmick désuet, puisqu'il sert à renforcer l'immersion du spectateur dans le film, notamment en apportant une précision et des détails assez fous. Le défaut du film c'est son scénario, une sorte de relecture de Pocahontas transposée dans un univers futuriste. Et heureusement qu'il est enveloppé par la création de Pandora, un monde tellement détaillé que l'on a tendance à pardonner certains traits simplistes du scénario, qui vire dans un manichéisme évitable. Les personnages sont tous très "cameronien", sans pour autant être trop stéréotypés non plus. Mais je crois que je suis pas très objectif sur ce coup, car j'aime beaucoup trop Weaver et Rodriguez pour les critiquer (cette dernière a un peu le rôle de la camionneuse sidekick - ah bah je viens de le faire!). Pour finir dans les défauts, Cameron recourt à plusieurs reprises à des petits zooms, aussi imprécis que brefs, qui viennent rompre la fluidité des autres plans, dont la beauté renversante les atteint, parfois, un lyrisme rarement trouvable dans ce genre de productions. Cameron gère le rythme comme une pute enflammée, consumant sa relative longue durée à toute vitesse. Horner signe un score tout à fait honorable sans pour autant offrir le truc de badass ultime. Et, heureusement, l'affreuse chanson ne passe qu'au générique de fin!

Me réjouis de retourner le voir, et cette fois en IMAX. Je compte bien me faire crever les yeux de bonheur cette fois.

J'zn suis encore tout retourné, tout ce que j'aime dans un seul film, magnifique, et même si le scénario est simple, c'est tellement bien réalisé que ça en devient limite une qualité, j'y retourne ce week end en IMAX.

Revu en IMAX 3D.
Scotché au siège du début à la fin, l'immersion est décuplée puissance 1000, la mise en scène se vit d'autant plus.
Ça pulvérise juste tout ce que j'ai pu ressentir en matière d'épique au cinéma, inimaginable.

En 3D Numérique et V.O. Pas d'Imax près de chez moi, à ma connaissance.

Commençons par les déceptions. Comme l'a dit loval, ce film n'est pas la révolution annoncée. La nouvelle technologie en question permet d'être plus précis et plus ambitieux, mais ça ne va pas redéfinir le cinéma, seulement apporter une amélioration aux techniques pré existantes. Ce qui arrive de façon peu fréquente mais régulière. Pas de quoi se taper le cul par terre toute la journée quoi. C'est bien, bravo, bien joué, bon boulot. La suite? Croire à Pandora? Oh, j'y ai cru pendant le film grâce à la narration de Cameron, mais le même univers illustré et exploré par un pied ne serait pas crédible pour un sous, qu'importe la qualité des images. La technologie doit rester un moyen, pas un objectif, et je crois que Cameron l'a compris. En revanche, je n'irai pas jusqu'à dire, comme clone ou alex, que je me disais les Na'vis vrais. Mon cerveau est probablement conditionné pour rejeter toute qualité réaliste à un tel univers ou de telles créatures... peut-être jusqu'au jour où j'aurai la conviction du contraire. Les créatures hexapèdes sont d'authentiques représentants de CGI. Pas une seule fois mes yeux m'ont indiqué le contraire. Enfin, la musique est trop discrète et quelconque, hélas.

Les points positifs? Et bien, tout le reste. Acteurs, mise en scène, réalisation, le nec plus ultra. J'aimerais tout de même m'attarder un petit peu sur le scénario qui semble en contrarier certains. "L'histoire d'Avatar, c'est du déjà vu." Absolument, c'est du déjà vu, lu, entendu, vécu. Cette histoire a été racontée des dizaines de milliers de fois depuis l'aube du genre humain, sous toutes les formes et toutes les déclinaisons possibles et imaginées. Aujourd'hui, tellement de travaux d'écriture nous sont servis de manière négligée que le spectateur recherche la complexité pour se persuader de la qualité d'une histoire. "Oh, je n'aurais pas pensé à ça." / "Ce dénouement est une vraie surprise!". Le problème étant que la complexification scénaristique d'une histoire est ainsi devenue un argument de vente, The Dark Knight étant d'ailleurs un très bel exemple de structure alambiquée et gratuite qui ne sert aucun propos. En d'autres termes, quand il n'y a pas besoin d'un scénario complexe, il est vain de s'efforcer à en chercher un. Avatar n'avait pas besoin d'un scénario complexe. Seulement riche. Et pour être riche, il l'est, mais pas dans l'intrigue: dans l'univers créé de toute pièce par James Cameron et son équipe. Avec Avatar, le spectateur assiste de nouveau, peut-être une ultime fois en cette fin de décennie, à l'histoire qui raconte l'Histoire, à l'histoire qui livre un témoignage de ce qui défini l'Humain sous tous ses acpect: l'amour et la haine, la guerre et la paix, la science et la Nature, la peur et la confiance, la tristesse et la joie, le désarroi et l'espoir, etc etc. Mais il y a une différence entre ce conte-ci, et n'importe quel autre conte à portée universelle (du moins humaine), c'est que James Cameron est l'un des meilleurs narrateurs de notre époque. Avec peut-être l'exception du Lord of the Rings de Peter Jackson, Avatar surclasse de très loin tous ses semblables par son rythme, sa maîtrise, son atmosphère, son univers.

Grandiose et éternel.

Ouais tu as bien raison de parler du scénar, ça commence à m'énerver sincèrement les critiques de surface qu'on entend là dessus et qui les décrient comme "simpliste". Déjà pour rigoler un coup tu demandes à ces gens des exemples de scénarios complexes et là tout de suite ça commence à perdre en crédibilité...

De plus il est très bien écrit, y a pas de faille structurelle, tout s'enchaîne proprement (et là évidemment la narration de Camera-On joue un rôle). Le seul défaut pour moi, c'est le développement des personnages, surtout des méchants, qui laisse à désirer.

Enfin face aux andouilles qui brandissent immédiatement le "Danse Avec Les Loups" (ce qui montre l'étendue de leur culture cinématographique, parce que c'est pas ce film là qu'a inventé le concept), je pense qu'il est de bon ton de rappeler la scène finale et le titre du film, qui pour le coup apporte vraiment quelque chose de complètement éloigné du pitch "le sale blanc chez les gentils sauvages". M'enfin c'est tellement plus simple de crier "Vietnam" chaque fois qu'on voit un lance flamme ou "Irak" quand on parle de ressources naturelles....

Après la méchante claque que Cameron m'a mis dans la gueule, je me permets maintenant de fantasmer sur l'adaptation de Gunm... :wouhou: J'en tremble de plaisir