Tant mieux, c'est comme ça que je vois les discussions ici aussi (enfin, sauf quand il s'agit de super héros)Arkaron a écrit : That's totally cool, dude. Ce film m'a fait abandonner toute véhémence argumentative au profit d'une ouverture complète à l'enrichissement de l'expérience cinématographique.
Bien entendu, mais je trouve Matrix plus ambitieux pour le coup.arka a écrit :Les Wacho n'ont jamais rien inventé substantiellement, et ça, ça fait bien des décennies que ça n'a pas été fait. On a pour ainsi dire abordé tous les sujets concernant l'humain un nombre incalculable de fois, et si nouveaux territoires à explorer il y a, ils viendront sans doute avec les avancées technologiques et l'évolution de l'éthique.
Je n'ai peut-être pas tout compris dans cette phrase mais lorsque tu parles "d'appel logique" entre des scènes qui se suivent, je trouve que ça ne marche pas systématiquement (d'où mon impression de longueur). Franchement, on passe beaucoup de temps dans la cale du bateau, par exemple, je pense que certains aller-retours n'étaient pas nécessaires. En outre, l'histoire de l'éditeur, certes drôle, n'a tout de même pas l'envergure des autres et se termine sur une happy end un peu trop sirupeuse à mon goût.arka² a écrit :Formellement justement, tu cites Magnolia, ou d'autres films que je n'ai pas vu, mais dis-moi si je me trompe : aucun ne déploie une stratégie narrative similaire visant à refondre dans une seule temporalité et un seul cadre plusieurs récits que les caractéristiques de temps et d'espace opposent, et ce à l'aide d'un renvoie constant entre scènes, comme si chacune d'elle appelait logiquement la suivante malgré le fait qu'il s'agisse d'aventures différentes.
Alors bien sûr, il n'y a pas cette notion de parallélisme dans les films que j'ai cités, c'est là que les Wacho et Twyker avaient une carte à jouer, mais pour le coup, je pense qu'ils auraient pu alléger la machine.
Mouais... ne serait-ce pas le fan qui parle, là ? Même si le théâtre à l'époque de Shakespeare n'était joué que par des hommes (idem en Chine et au Japon avec le Nô), c'est à la société d'évoluer et d'accepter de voir tel ou tel personnage avec une couleur de peau ou un genre différent. Je comprends ton argument, hein, surtout quand on connaît l'histoire personnelle de "Lana" mais si tu veux, j'ai un peu de mal à trouver crédibles voire séduisantes Georgette ou l'infirmière.arkounet a écrit :Niveau maquillages, c'est vrai que certains sont moins réussis, comme Weaving en coréen, bon... mais je crois qu'il s'agit surtout d'une invitation à voir par-delà la barrière des différences morphologiques entre ethnies qui cantonnent les noirs à jouer des rôles de noirs ou les femmes à jouer des rôles de femmes. Ça voudrait dire qu'un acteur, peu importe son talent, n'a pas accès à certains rôles parce que les conventions sociales qu'on a dressées l'en empêchent.
De plus, les histoires de Cloud atlas étant très contextualisées, je pense qu'il valait mieux rester dans le contexte géographique et/ou historique. Seule l'histoire finale pouvait se permettre de mélanger toutes les ethnies, ce qui n'a pas été fait hélas (on ne voit pas d'asiatiques par exemple).
Oui j'en avais parlé rapidement avec Luki qui m'avait dit que dans le bouquin, il n'y avait que les étoiles et c'est tout. Mais puisque tu parles des figures, quelle est celle de Tom Hanks, alors ? celle de l'inconstance ? (un coup méchant, un coup gentil, un coup peureux, un coup violent...) Et Frobisher est-il une figure puisqu'on ne le voit qu'une seule fois au premier plan ? (et c'est l'histoire que j'ai préférée). Je pense qu'on aurait pu se contenter des étoiles, que cela suffisait comme lien entre les personnages et à travers cette marque on aurait bien compris qu'ils étaient spéciaux (ensemble et dans leur contexte) Après tout, le bouquin est écrit comme cela.luciole a écrit :Non au contraire, les acteurs permettent une chose essentielle qui va dans le sens du livre : l'idée que des motifs se répètent à travers le temps. Les acteurs ne jouent pas des personnages qui se réincarnent à travers les époques (ainsi Tom hanks de 1849 ne devient pas Tom Hanks de 1930 etc...) mais souvent des figures. L'exemple le plus frappant est weaving qui interprète globalement le Mal un peu partout.
Sans doute, mais je trouve le film naïf justement. Et cela peut autant être un atout qu'un défaut. D'où notre discussion...lulu a écrit :Deuxièmement, je pense qu'il est naif de vouloir résumer le film à une simple morale.
Avec plaisir, milord.Franssoua a écrit :Premièrement, merci de souligner la pertinence exemplaire de mon propos