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par Luciole » jeu. juil. 18, 2013 3:19 pm
Oui, les armures sont assez cools, mais c'est l'effet
Pour ce que ça vaut, je fais suivre mon avis plus détaillé sur le film.
Certains disent que The Man of Steel est "le superman que l'on attendait". Au delà de ses principaux défauts tel son scénario sot sur les bords ou son montage un peu bancal, le film se rate sur deux trois points que l'on pouvait espérer être réussis.
Il y a premièrement la mise en scène de Snyder.
Je suis un fervent admirateur du bonhomme et je prends un malin plaisir à défendre son esthétique dès que j'en ai l'occasion. Sur le papier, confier superman à Snyder était un choix qui s'annonçait fou : si sa mise en scène bad ass (300) aux cadres hallucinants et absurdes (Sucker Punch et sa scène du train) étaient mis au profit des actions dantesque du héros, on nous promettait alors des scènes épiques et une bonne dose de grand spectacle.
Il n'en est hélas rien à l'écran. Mis à part un ou deux plans (lorsque Superman frappe trois fois Zod dans les airs par exemple), les scènes d'actions sont la plupart du temps assez fades ; il y a des explosions et des destructions certes, mais elles sont filmées sans grande audace. Pire, le Snyder se retient de faire des ralentis (qui sont pourtant sa marque de fabrique) là où ils étaient peut être le plus bienvenus : le film nous montre à plusieurs reprises que Superman est plus rapide que ses adversaires , il y avait matière à jouer avec cette idée : imaginez un plan séquence, dans lequel Henri Cavill enchaine ses adversaires en temps réel tandis que ses ennemis et les environs encaissent ses attaques en slow motion. Ca aurait été fou, et Snyder était l'homme avec la folie nécessaire pour le réaliser. A la place, on se retrouve avec des petits zooms numériques sur des vaisseaux…
Il y a une sensation de gâchis, Snyder n'exploite pas le potentiel de son sujet qui lui offrait pourtant l'occasion de donner sens à son art.
Ma seconde déception se concentre autours du traitement du personnage de Superman.
Dans sa première partie, The Man of Steel dépeint un personnage seul et perdu dans ce monde dans lequel il se sent différent. J'accepte sans peine cette vision originale et intéressante de l'icône mais à condition qu'à un moment, il y ait un revirement de bord. Qu'on assiste à la naissance du héros et que l'on soit témoin de sa toute puissance.
C'est là que -selon moi - le scénario se plante à nouveau : le choix de devenir Superman ne naît pas du souhait de Clark de protéger la Terre et ses habitants. Ce choix vient d'une autre personne, c'est l'hologramme de son père qui le lui demande…
C'est un peu fade comme naissance d'un héros (tiiit "voici votre costume"), il aurait été plus fort de voir Clark Kent renoncer seul aux consignes de son père (Kent) pour une cause qui lui semblait plus juste. Et ainsi devenir Superman par sa propre volonté.
Dans la seconde partie, après cette transformation, le film s'efforce de montrer Superman en action. On reste toutefois très loin de l'idée super héroique que l'on se fait du personnage : soit un type classe (coucou les poils de torse de plombier), qui pue la puissance (vous remarquerez qu'après chacun de ses envols, il se foire à l'atterrissage) et que l'on admire (la mise en scène n'aide pas mais il y a surtout beaucoup trop de morts à la suite de ses interventions !).
Le film manque cruellement à ses promesses, il y a un sentiment de gâchis au sortir de la séance. Un sentiment de raté qui inquiète : si ces films très décevants (The Man of Steel, Iron Man 3, The Dark Knight Rises…) continuent de rapporter autant, reverrons nous un jour un film de super héros digne d'un Spiderman 2 ou surtout d'un The Dark Knight ?
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I love the smell of CGI in the morning. - Miles Quaritch