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par Xidius » jeu. juil. 11, 2019 10:28 pm
Ouaaaiiissss des gens qui postent. Allez, pour fêter ça :
Hellboy (2019) de Neil Marshall
Hahaha, bah ouais !
Évidemment, j'ai lancé le bousin en ayant plus envie de le fumer au bazooka qu'autre chose, et à ma grande surprise, j'y ai trouvé deux trois petits trucs corrects !
Attention hein, c'est bien flingué comme prévu, le film ne cachant rien dès sa scène d'intro qui te catapulte une backstory en deux plans, 3 phrases en voix-off pour poser sa menace à la con. C'est Milla Jovovo la menace, évidemment qu'elle est "à la con".
David Harbour est proprement à chier, et tente vainement de singer Ron Perlman, ce qui est d'autant plus compliqué quand tu as un kilo de caoutchouc sur la tronche en guise de maquillage, tout comme le scénario passe à droite à gauche et du coq à l'âne perpétuellement, comptant sur ses effets gores CGI et sa tonalité metal rock pour prétexter un spectacle de bonhomme. Si t'as 14 ans sans être trop regardant, ça peut passer éventuellement.
Mais alors, qu'est-ce qui fait que j'ai pas envie d'achever le film au sol ?
Et bien par moment, l'univers prend le dessus. Alors sporadiquement hein, toujours derrière le ton foireux et le ratage global, mais ce pot pourri fantastique offre quelques séquences sympas, à commencer par une visite chez la Baba Yaga pas trop mal foutue, une vision d'un Londres ravagé par des monstres dégueux qui torturent tous les passants dans la rue sans détour (et voir des costards cravates de la City se faire étriper, perso ça me fait plaisir), ou quelques idées ça et là, comme un fight de catch assez naze dans l'exécution mais qui sort bel et bien tout droit des pages de la bédé.
Donc c'est pourri hein. Mais au milieu de toute la médiocrité ambiante, et quand tu vois des grosses machines comme MIB International qui ne sont pas foutu d'utiliser leurs supers univers une putain de seconde, bah ce Hellboy t'offre de quoi picorer un tout petit peu.
Toy Story 4 (2019) de Josh Cooley
Je me lance parce que Hellboyounet a ouvert la voix.
Le film m'a provoqué un truc qui ne m'était absolument jamais arrivé : j'ai pleuré quand bien même je trouvais ça bof.
En gros, je trouve le film flemmard. Le concept nouveau exposé par Hellboy n'est fondamentalement jamais traité au delà du gag de la poubelle, toutes les thématiques de vieillissement, transmission, rôle des jouets et j'en passe sont du repompage des précédents et surtout, le film se perd dans des péripéties à rallonge, multipliant allers et retours entre l'antiquaire et la foire au point de répéter certains scènes, Duke Kaboom en tête. (ils lui font faire deux fois exactement la même chose oO).
Les nouveaux personnages, dans lequel j'inclus le relooking de la bergère, ne sont pas déplaisants en soit, mais ils prennent le projecteur sur les anciens, qui du coup sont quasi invisibles ou sous traités. Sans déconner, notre cher Buzz l'Eclair, ça les arrange bien d'en refaire un débile mental profond. oO C'est pareil pour Woody limite, qui est au centre du film certes, mais dont le dilemme a déjà été traité, et qu'on complaît dans son rôle de frustré là où la conclusion du 3 était censé être une évolution en la matière.
Bref, tout m'a semblé automatique, mécanique et répétitif, jusque dans le final qui était somme toute l'une des seules issues possibles pour espérer concurrencer 2 secondes le 3ème épisode. Et c'est littéralement torché, avec les violons plein pot derrière, en 2 coups de cuillère à pot, fin, fermé les rideaux. Autant vous dire que j'avais l'air bien con à pleurer devant ça. La madeleine de proust a pris le dessus sans détour, Buzz & Woody c'est toute mon enfance, Toy Story étant probablement le film que j'ai le plus vu de ma vie, loin devant tous les autres.
Et vous pouvez pas savoir comment ça m'énervait intérieurement de craquer devant un final que je trouvais somme toute bâclé, même si les icônes de mon enfance ont fait que ça marchait sur mes glandes lacrymales. Voilà voilà, j'arrête là pour la séquence de psy.
Spider-Man Far From Home (2019) de Jon Watts
Je pensais pas Marvel Studios capable de retomber au niveau des Amazing.
En fait, ce qui est vraiment génial avec Marvel, c'est que ça fait 10 ans qu'on bouffe leur écriture à la mords-moi le nœud, et ils arrivent toujours à me surprendre par leur capacité à s'en branler royal de leur univers tout en faisant leur beurre dessus.
Endgame était déjà sacrément chaud de ce point de vue là, mais Far From Home a encore réussi à m'étonner en la matière.
C'est simple : le scénario ne tient pas debout. Pas une putain de seconde. En théorie, si Nick Fury chapotait vraiment tout le bordel comme présenté ici, en prenant la menace au sérieux comme il le prétend, ce serait réglé en trois coups de fil.
Mais non. Il faut que ce soit absolument, pour des raisons inexistantes, Peter Parker qui s'y colle.
Résultat : festival de scènes d'action pas finies, de péripéties gogoles (la scène du bus, quel enfer...) et on noie tout ça dans un peu d'humour teen pour que ce soit mignon. Le pire étant la deuxième scène post générique qui vient bien te confirmer fièrement que rien n'est pris au sérieux dans cet univers en mousse, tout juste bon à te vendre du marchandising et une suite parce que oui, c'est pas fini les gars, on a un autre crossover à adapter d'ici 5 ans. A part la scène d'hallucinations de Mysterio, qui doit tout à une armée d'infographistes inspirée, ça ressemblait à une pub.
Littéralement en plus, c'est à se demander si il y a un metteur en scène quelque part.
